Dans le cadre du continuum de colloques et séminaires thématiques "Aetherotopias", une journée exploratoire a été organisée le vendredi 12 avril 2024, afin de réfléchir sur la quintessence de la composition artistique, qu'elle se manifeste dans l'arène spatiale, celle de la musique ou du son. La spécialité architecture de l'INSA Strasbourg a eu l'honneur d'accueillir au sein de l'atelier de conception architecturale destiné aux étudiant.e.s en 4ème année d'Architecture et d'ingénierie (AI4), intitulé "hétérotopies climatiques", Tom Mays et Ivan Solano, deux compositeurs de renommée internationale et enseignants-chercheurs au Conservatoire de Strasbourg et à la HEAR (Haute école des arts du Rhin). Cette journée thématique a été organisée dans le cadre du MOOC (Cours en ligne ouvert et massif) e-CREHA (Éducation pour le patrimoine architectural européen résilient au climat). Pendant cette journée thématique organisée par Lazaros Mavromatidis, architecte-ingénieur docteur et Habilité à diriger des recherches (HDR) en architecture et thermodynamique, enseignant-chercheur à l’INSA Strasbourg et coordinateur de la spécialité architecture, les trois intervenants ont engagé un dialogue socratique sur une question fondamentale : quel est le rôle du compositeur - qu'il soit musicien ou architecte - en tant que créateur ?
La collaboration inédite, fondée sur la mutualisation des enseignements entre les classes de Composition de la HEAR et de les AI4, centrée sur l’acte de la composition, a été à l’origine de cette journée thématique.
L’objectif principal était de mettre en place un cours commun explorant les intersections entre la musique et l’architecture, avec l’acte de la composition comme fil conducteur essentiel. Le dialogue socratique entre Lazaros Mavromatidis, Tom Mays et Ivan Solano s’est principalement articulé autour de la position théorique selon laquelle l’architecture doit être étudiée en tant qu‘œuvre ouverte. En adoptant cette approche, l’architecture offre un terrain fertile pour l’exploration des concepts poétiques et des dynamiques communicatives. Cette perspective transcende les limites conventionnelles de l’ « œuvre en mouvement », se déployant dans une vision moderne pouvant trouver un écho dans l’interprétation contemporaine de la musique.
Utilisant la composition et la représentation musicale comme fil conducteur, Lazaros Mavromatidis, Tom Mays et Ivan Solano ont entrepris un voyage à travers les thématiques sous-tendant l’écriture architecturale, mettant en lumière les questionnements inhérents à cette discipline à travers une composition musicale.
Les trois interlocuteurs ont démontré qu’une œuvre ouverte en musique et en architecture repose sur la notion de poétique, un concept central éclairant la manière dont les architectes et les musiciens conçoivent et donnent forme à leurs créations. Cette poétique transcende la simple fonction utilitaire des bâtiments et des compositions musicales pour englober des dimensions esthétiques, symboliques, sensorielles et émotionnelles. En empruntant à la musique, les trois interlocuteurs ont exploré comment une poétique architecturale s’articule, révélant une riche palette d’expressions artistiques visuelles et sonores. Le cas d’étude pour cette démonstration était le Pavillon Philips de Le Corbusier et Iannis Xenakis.
Le Pavillon Philips constitue une démonstration spatiale définissant, à la fois dans le domaine de l’architecture et de la musique, ce qu’est une œuvre en mouvement, confrontée à la rupture introduite par l’œuvre ouverte. Cette distinction souligne la fluidité et la malléabilité des conceptions architecturales ouvertes, permettant une interaction dynamique avec leur environnement (par exemple, les architectures bioclimatiques, le biomimétisme auto-adaptatif, etc.). À travers une analogie musicale, les trois interlocuteurs ont esquissé les contours de cette transformation, soulignant comment l’architecture peut transcender les limites du statique pour englober des potentialités évolutives, en utilisant l’exemple de la Sagrada Familia de l’architecte catalan Antonio Gaudi.
Lazaros Mavromatidis a expliqué comment la vision post-moderne de l’œuvre architecturale s’inspire des principes de l’œuvre ouverte, repoussant les frontières de la création traditionnelle. L’influence de la musique dans cette vision s’est révélée essentielle, mettant en avant des concepts tels que l’improvisation, la spontanéité, la sérendipité et la co-création. À travers une analyse approfondie, Lazaros Mavromatidis, Tom Mays et Ivan Solano ont démontré comment ces éléments musicaux s’incorporent dans le tissu même de l’architecture à travers son évolution historique, apportant une nouvelle dimension à la conception architecturale.
Le sujet suivant abordé auprès des étudiant.e.s était que la distinction entre « signification » et « information » constitue un aspect clé des poétiques architecturale et musicale. En examinant cette dichotomie à travers le prisme musical, il a été mis en lumière comment les musiciens et les architectes utilisent délibérément des éléments de signification pour transcender la simple transmission d’information. Cette distinction a offert une clé pour déchiffrer les dynamiques communicatives tant dans la musique que dans l’architecture.
Cette exploration poétique, ancrée dans la vision contemporaine de l’œuvre architecturale et de l’œuvre musicale, a offert une perspective novatrice aux étudiant.e.s de l’INSA Strasbourg et de la HEAR enrichissant l’enseignement et la compréhension des deux disciplines.
La spécialité architecture de l’INSA Strasbourg, exprime sa profonde gratitude à monsieur le directeur du conservatoire de Strasbourg et chef d’orchestre Alexandre Jung, pour avoir facilité la rencontre avec Tom Mays & Ivan Solano et pour son précieux soutien à la concrétisation de ce projet.
À PROPOS DE NOs INVITÉs
Tom Mays, originaire de Californie, est compositeur depuis 30 ans de musiques numériques et mixtes pour instruments, dispositifs en temps réel, médias électroacoustiques et nouveaux instruments électroniques. Son travail diversifié comprend des concerts, des installations interactives et des compositions pour la danse, le théâtre et le cinéma, soutenu par de nombreux studios et organisations en France et à l’international. Improvisateur électronique, Tom Mays collabore avec des musiciens tels que Pascal Contet, Carol Robinson et Xavier Rosselle. Il mène également des recherches sur la musique en temps réel, développe des patches en temps réel et participe à des jurys de composition, des séminaires, des masterclasses et des ateliers. Tom Mays a débuté sa carrière dans la technologie électronique en Californie au milieu des années 1980, travaillant en tant que technicien R&D dans la Silicon Valley avant d’étudier la composition instrumentale et électroacoustique à l’Université d’État de San José, où il a obtenu un Bachelor of Arts en 1990. Installé en France, il a collaboré avec Luc Ferrari et travaillé à La Muse en Circuit avant de co-fonder le Centre National de Création Musicale Césaré. De 1994 à 2004, il a travaillé à l’IRCAM, développant des systèmes de traitement audio en temps réel et collaborant avec des compositeurs renommés. Par la suite, il est devenu professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) de 2001 à 2015, puis a rejoint le Conservatoire et l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg à la Haute École des Arts du Rhin en 2013, où il a créé la classe de Création et Interprétation Électroacoustique. Les projets de recherche et créatifs de Mays sont étroitement liés. Au début des années 1990, il a exploré le contrôle algorithmique en temps réel de la synthèse sonore, conduisant à des œuvres notables comme « Windows of Audibility » et « Comme des Fourmis ». À l’IRCAM, il a développé des environnements étendus de traitement et de synthèse en temps réel et exploré les interactions audio et MIDI-visuelles. Parmi ses projets importants figurent « Feedback » (2003), « Les uns les autres » (2005) et « Acousmeaucorps » (2005). Dans les années 2010, il s’est concentré sur les gestes instrumentaux électroniques, composant la série « Le Patch Bien Tempéré » et menant des recherches académiques sur les techniques de traitement sonore. Ses œuvres récentes incluent « Nonsense » (2018) et un projet de recherche avec Les Percussions de Strasbourg, développant des instruments de percussion augmentés et le dispositif d’improvisation structurée « Unvoiced ». Tom Mays continue d’innover dans les domaines du traitement musical en temps réel et de la composition électroacoustique.
Iván Solano est un clarinettiste, compositeur et chercheur reconnu internationalement. Il a remporté plusieurs prix prestigieux en tant qu’interprète et compositeur, notamment aux Concours Internationaux d’Electroacoustique SGAE, ainsi que des distinctions du INAEM et des compétitions Bartok & Janacek. Sa formation musicale l’a conduit à étudier la clarinette, la pédagogie musicale, l’instrumentation, la composition et la recherche à Madrid, Budapest, Paris, Strasbourg et Rome, sous la tutelle de maîtres tels que B. Kovacs, F. Rados, Gy. Kurtág, J.M. López López, A. Sedes, H. Vaggione, C. Groult et I. Fedele, parmi d’autres. En 2010, il a été honoré du Prix SACEM pour sa contribution exceptionnelle à la pédagogie musicale, mettant en lumière son engagement à abolir les frontières entre compositeur, interprète et auditeur. Son répertoire comprend plus de 50 œuvres créées en collaboration avec divers ensembles et interprètes à travers le monde, des grandes métropoles comme New York et Tokyo aux capitales européennes et sud-américaines. Sa musique traverse divers styles et médias, de l’installation et la musique électroacoustique à la composition pour le théâtre, en passant par la vidéo, le design sonore pour le web et l’improvisation. En plus de sa pratique musicale intense, Iván Solano est passionné par la science, la littérature, la photographie, l’architecture et les cultures diverses, maîtrisant plusieurs langues couramment. Actuellement, il poursuit une thèse de doctorat à l’Université de Strasbourg sous la direction de Márta Grábocz, explorant le geste musical chez le compositeur et l’interprète. Depuis 2017, il enseigne également la « Relation musique-danse » à l’université. Ses recherches portent sur des sujets variés comme l’organologie des clarinettes, les techniques étendues, le geste moteur comme outil d’interprétation, et la représentation du geste partagé entre l’interprète et le compositeur dans la composition musicale. Son objectif est de créer un « Continuum » qui favorise une meilleure compréhension et une proximité accrue entre les compositeurs, les interprètes et les instruments.
NB: Toutes les photos ont été réalisées par l’architecte-photographe Michel Grasso. Il est formellement interdit d’utiliser, de partager ou de diffuser des photos de cet événement sans l’autorisation explicite du photographe et des personnes figurant sur les photos. Cela comprend, sans s’y limiter, toute reproduction numérique ou physique, publication ou partage public sur quelque plateforme que ce soit. Le respect du droit des individus sur leur propre image et des droits créatifs du photographe revêt une importance primordiale pour la spécialité Architecture de l’INSA Strasbourg, et toute utilisation non autorisée sera considérée comme une violation de la vie privée et du droit d’auteur. L’autorisation doit être sollicitée et accordée par toutes les parties concernées avant toute utilisation de ces photos.
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(English Version)
THEMATIC DAYS – AETHEROTOPIAS (7/8): WORKSHOP « THE QUINTESSENCE OF MUSICAL AND ARCHITECTURAL COMPOSITION » – RETROSPECTIVE
As part of the continuum of thematic colloquia and seminars known as « Aetherotopias, » an exploratory day was organized on Friday, April 12, 2024, to deeply reflect on the quintessence of artistic composition, whether manifested in the spatial arena and in music and sound. The architecture specialty of INSA Strasbourg had the honor of hosting Tom Mays and Ivan Solano, two internationally renowned composers and teacher-researchers at the Conservatoire de Strasbourg and HEAR (Haute école des arts du Rhin), within the architectural design workshop « Climatic Heterotopias » for 4th-year Architecture and Engineering students (AI4). This event was part of the MOOC (Massive Open Online Course) e-CREHA (Education for Resilient European Architectural Heritage). During this thematic day organized by Lazaros Mavromatidis, architect-engineer, Ph.D., and Habilitated to Direct Research (HDR), teacher-researcher at INSA Strasbourg, and coordinator of the architecture specialty, the three participants engaged in a Socratic dialogue on a fundamental question: what is the role of the composer – whether musician or architect – as a creator?
An unprecedented collaboration, based on the sharing of teachings between the Composition classes of the Haute École des Arts du Rhin (HEAR) and the 4th year of Architecture and Engineering, focused on the act of composition, was the origin of this thematic day. The dialogue primarily revolved around the theoretical position that architecture must be studied as an open work. By adopting this approach, architecture offers fertile ground for exploring poetic concepts and communicative dynamics. This perspective transcends the conventional limits of the moving work, unfolding in a modern vision that can resonate with contemporary interpretations of music. Using composition and musical representation as a guiding thread, Lazaros Mavromatidis, Tom Mays, and Ivan Solano embarked on a journey through themes underlying architectural writing, highlighting the inherent questions of this discipline through a musical composition.
The three interlocutors demonstrated that an open work in music and architecture relies on the notion of poetics, a central concept illuminating how architects and musicians conceive and shape their creations. This poetics transcends the mere utilitarian function of buildings and musical compositions to encompass aesthetic, symbolic, sensory, and emotional dimensions. Drawing from music, the three interlocutors explored how architectural poetics articulates, revealing a rich palette of visual and sound artistic expressions. The case study for this demonstration was the Philips Pavilion by Le Corbusier and Iannis Xenakis.
The Philips Pavilion is a spatial demonstration defining, both in the field of architecture and music, what an open work is, confronted with the rupture introduced by the open work concept. This distinction highlights the fluidity and malleability of open architectural designs, allowing dynamic interaction with their environment (for example, bioclimatic architectures, biomimicry, etc.). Through a musical analogy, the three interlocutors sketched the contours of this transformation, emphasizing how architecture can transcend static limits to encompass evolutionary potentials, using the example of the Sagrada Familia by Catalan architect Antonio Gaudi.
Lazaros Mavromatidis explained how the post-modern vision of the architectural work is inspired by the principles of the open work, pushing the boundaries of traditional creation. The influence of music in this vision proved essential, highlighting concepts such as improvisation, spontaneity, serendipity, and co-creation. Through in-depth analysis, Lazaros Mavromatidis, Tom Mays, and Ivan Solano demonstrated how these musical elements incorporate into the very fabric of architecture through its historical evolution, bringing a new dimension to architectural design.
The next topic analyzed with the students was the distinction between « meaning » and « information, » which constitutes a key aspect of architectural and musical poetics. Examining this dichotomy through the musical prism highlighted how musicians and architects deliberately use elements of meaning to transcend mere information transmission. This distinction provides a key to deciphering communicative dynamics in both music and architecture.
This poetic exploration, anchored in the contemporary vision of the architectural and musical work, offered an innovative perspective that enriched the teaching and understanding of both disciplines.
Lazaros Mavromatidis, architecture specialty coordinator, extends his heartfelt gratitude to Mr. Alexandre Jung, Director of the Strasbourg Conservatoire and conductor, for facilitating the meeting with Tom Mays & Ivan Solano and for his invaluable support in bringing this project to fruition.
ABOUT OUR GUESTS
Tom Mays, originally from California, has spent the past 30 years as a composer of digital and mixed music for instruments, real-time devices, electroacoustic media, and new electronic instruments. His diverse body of work includes concerts, interactive installations, and music for dance, theater, and film, supported by numerous studios and organizations in France and internationally. An electronic improviser, Tom Mays has collaborated with musicians like Pascal Contet, Carol Robinson, and Xavier Rosselle. He also conducts research on real-time music, develops real-time patches, and participates in composition juries, seminars, masterclasses, and workshops. Tom Mays began his career in electronic technology in California in the mid-1980s, working as an R&D technician in Silicon Valley before studying instrumental and electroacoustic composition at San José State University, earning a Bachelor of Arts in 1990. Moving to France, he collaborated with Luc Ferrari and worked at La Muse en Circuit before co-founding the Centre National de Création Musicale Césaré. From 1994 to 2004, he worked at IRCAM, developing real-time audio processing systems and collaborating with prominent composers. He then became a professor at the Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) from 2001 to 2015 and later joined the Conservatoire and Académie Supérieure de Musique de Strasbourg at the Haute École des Arts du Rhin in 2013, where he established the Electroacoustic Creation and Interpretation class. Tom Mays’s research and creative projects are deeply interconnected. In the early 1990s, he explored real-time algorithmic control of synthesis and sampled sounds, leading to notable works like « Windows of Audibility » and « Comme des Fourmis. » At IRCAM, he developed extensive real-time processing and synthesis environments and later explored real-time audio and MIDI-visual interactions. Significant projects include « Feedback » (2003), « Les uns les autres » (2005), and « Acousmeaucorps » (2005). In the 2010s, he focused on electronic instrumental gestures, composing the series « Le Patch Bien Tempéré » and conducting academic research on sound processing techniques. His recent works include « Nonsense » (2018) and a research project with Les Percussions de Strasbourg, developing augmented percussion instruments and the structured improvisation device « Unvoiced. » Tom Mays continues to innovate in the fields of real-time music processing and electroacoustic composition.
Iván Solano is an internationally recognized clarinetist, composer, and researcher. He has been awarded prestigious prizes as both a performer and composer, including accolades from the INAEM, Bartok & Janacek International Performing Competitions, and International Electroacoustic Competitions SGAE. His extensive musical training includes studies in clarinet, musical and instrumental pedagogy, composition, and research in Madrid, Budapest, Paris, Strasbourg, and Rome under mentors such as B. Kovacs, F. Rados, Gy. Kurtág, J.M. López López, A. Sedes, H. Vaggione, C. Groult, and I. Fedele, among others. In 2010, he received the SACEM Prize for educational composition, recognizing his dedication to bridging the gap between composer, performer, and audience. Ivan Solano’s catalog boasts over 50 pieces created in collaboration with ensembles and performers worldwide, from major cities like New York and Tokyo to European and South American capitals. His music spans diverse styles and mediums, ranging from installation and electroacoustic music to compositions for theater, video, web sound design, and improvisation. Beyond his intensive musical practice, Iván Solano is passionate about science, literature, architecture, photography, and diverse cultures, fluent in several languages. Currently, he is pursuing a doctoral thesis at the University of Strasbourg under the guidance of Márta Grábocz, exploring musical gesture in the context of composers and performers. Since 2017, he has also been teaching « Music-Dance Relationships » at the university. His research interests include organology of clarinets, extended techniques, motor gesture as an interpretative tool, and the representation of shared gesture between performer and composer in musical composition. His aim is to establish a « Continuum » that enhances understanding and fosters closer connections between composers, performers, and their instruments.
NB : All photos have been taken by the architect-photographer Michel Grasso. It is strictly prohibited to use, share, or disseminate any photos from this event without the explicit permission of the photographer and the individuals depicted in the photos. This includes but is not limited to any digital or physical reproductions, publications, or public sharing on any platform. Respect for individuals’ rights to their own image and the creative rights of the photographer is of paramount importance for the Architecture specialty of INSA Strasbourg, and any unauthorized use will be considered a breach of privacy and copyright. Permission must be sought and granted from all relevant parties before any use of these photos.